Voir la métamorphose d’une ville...
Album d'une reconstruction : Maizières-lès-Metz de 1944 à 2014.
À travers une sélection de photographies, découvrez l'évolution et la transformation urbaine de la ville. Détruite à 90 % pendant la Seconde Guerre Mondiale, Maizières s'est reconstruite au fur et à mesure, en fonction de l'industrialisation, du contexte économique et démographique. Les réalisations urbaines et architecturales successives ont ainsi fortement contribué à dessiner la ville telle qu'elle se présente aujourd'hui.
La période de reconstruction
Fin 1944, les Maizièrois reviennent dans une ville dévastée. Le secteur Sud, au delà du Pont Demange, est totalement détruit, 350 immeubles d'habitation disparaissent totalement. Le secteur Nord ainsi que le secteur Ouest sont moins touchés mais 360 immeubles doivent subir d'importantes réparations. La cité ouvrière appelée « Cité Brosius » est complètement détruite et ne sera pas reconstruite. Le patrimoine communal est également détruit en totalité, à savoir : la mairie, commencée en 1936 et achevée en 1943, l'église, le presbytère, les écoles ou encore la remise du matériel d'incendie. Sur les 4000 habitants, 1000 trouvent à se reloger de façon précaire dans la rue Pasteur et les autres s'installent dans les sous-sols d'immeubles sinistrés. Les services communaux se réinstallent dans un immeuble privé de la rue Pasteur. Dès que le problème du relogement d'urgence est résolu, la municipalité songe à la reconstruction et entreprend des démarches en ce sens dès 1947. En 1948, le Ministère de la Reconstruction et de l'Urbanisme accepte la création d'un premier îlot comportant 16 immeubles d'habitation situés entre la rue des Jardins et l'actuelle rue Jean-Pierre Jean. En 1950 démarre un premier grand îlot comportant 68 immeubles et se termine en 1954 avec le troisième et dernier îlot de 78 logements. Une fois les sinistrés relogés, la municipalité reconstruit ses propres biens. Cette reconstruction démarre avec le groupe scolaire Victor Hugo en 1955, se poursuit par le centre administratif en 1959 qui abrite la mairie, la perception, le bureau des postes, le centre de protection maternelle et infantile, les services municipaux de lutte contre l'incendie, la caisse d'épargne et un bureau payeur de la sécurité sociale.
La Grand-Rue
La Gare
Les écoles
C'est dans les années 50 que les écoles sont reconstruites en « dur ». Le groupe scolaire Victor Hugo est inauguré le 19 novembre 1955. Cet immeuble est bâti sur pilotis formant les préaux, de larges baies vitrées éclairent les salles de classe et son toit plat lui donne une allure moderne. Au départ, il abrite l'école élémentaire au 1er étage et le Collège d'Enseignement Secondaire (CES) au 2e étage. Il accueille même des élèves de maternelle en attendant l 'édification d'autres bâtiments. Cette école compte jusqu'à 29 classes. Un nouveau collège est construit en 1970 : le CES Paul Verlaine. Les locaux du bâtiment Victor Hugo sont occupés par des classes élémentaires et plus tard par le Conservatoire qui occupe une partie du bâtiment. L'immeuble s'étant fortement dégradé, une nouvelle école Victor Hugo est construite, rue Gabriel Pierné, le Conservatoire s'installe au Tram en 2009. Début 2011, le bâtiment de l'ancien groupe scolaire Victor Hugo est détruit, laissant la place à une résidence pour seniors, la Rose du Beffroi.
Évolution de l’espace Victor Hugo
La mairie
L'ancienne mairie avec son beffroi qui était située dans l'ancienne Grand'rue (à peu près en face de l'actuelle salle des fêtes) et le centre administratif commencé en 1938 (à l'emplacement de l'actuelle mairie) sont détruits en 1944. Les services communaux s'installent alors dans un des rares immeubles encore debout, rue Pasteur. Fin 1946, ils trouvent des locaux plus spacieux dans une construction allemande, impasse de la Chapelle. C'est à la fin des années 50 qu'est construit un nouveau centre administratif, Grand'rue, inauguré le 24 octobre 1959. Il abrite les services municipaux, la perception, le bureau des postes, le centre de protection maternelle et infantile, la caserne des pompiers, la caisse d'épargne et le bureau payeur de la sécurité sociale. Avec le développement de la ville, ces services se retrouvent rapidement à l'étroit. Une perception et un centre médico-social sont construits sur des terrains derrière le centre administratif. Les ateliers municipaux s'installent dans des bâtiments au pied du château d'eau. Dans les années 80, la nouvelle caserne des pompiers s'implante dans le quartier Kennedy. En 1987-88, l'hôtel de ville s'agrandit en ajoutant une aile sur l'arrière. Une salle du conseil et la salle des mariages sont aménagées.
La mairie
Les industries
La SOTRACOMET naît en 1967 de la fusion de 2 sociétés, la SOLOCOMET, créée en 1931, et la TFM, créée en 1910. Son activité englobe tout ce qui concerne la construction métallique. Elle emploie jusqu'à 850 personnes sur ses deux sites : Maizières-lès-Metz et Douzies Feignies dans le Nord. L'IRSID (Institut de Recherches de la Sidérurgie) est créé en 1946 et s'implante à Saint-Germain-en-Laye. Cet organisme professionnel travaille en collaboration avec des laboratoires, des universités (Nancy, Lyon) et des écoles d'ingénieurs. En 1958 est inaugurée la station d'essais de Maizières-lès-Metz qui étudie les principes d'élaboration de la fonte et de l'acier et les problèmes de laminage. La COVALOR (constructions métalliques de la vallée de l'Orne) est créée en 1937 avec l'appui de l'usine de Rombas. Ses ateliers sont installés à Maizières-lès-Metz, à l'entrée du bassin sidérurgique de la Moselle. Après la guerre, elle reprend son activité et contribue pour une large part à la reprise économique de la Moselle en exécutant des travaux de première urgence sur de nombreux ouvrages détruits. En 1966, elle est intégrée à la Compagnie française d'Entreprises métalliques, qui change de nom en 1989 et devient Eiffel, puis Eiffage. Schneider Electric (anciennement France Transfo), implantée dans le sud du territoire communal, est construite en 1971. Elle construit des transformateurs électriques.